dimanche 12 août 2012

Vote stratégique

Bon.
Tu ouvres le journal. Un sondage:


Mauvais parti: 50% - Parti pas-si-pire: 40% - Ton parti préféré: 10%
Tu te dis: « Y'a juste deux partis qui ont des chances de gagner. Au lieu de perdre mon vote, je vais voter pour le parti pas-si-pire. » Tu votes stratégique.

Mais c'est là que tu te trompes. En votant pour le parti pas-si-pire, voici ce qui va se passer: Tu vas contribuer au financement d'un parti qui n'en a pas vraiment besoin, tu vas envoyer le message aux politiciens que tes valeurs sont « pas si pire », tu vas encourager un parti à continuer d'être « pas si pire »Mais tu ne vas vraisemblablement rien changer au résultat[1].

Tu ne vas rien changer au résultat, parce que pour que ton vote, tout seul, fasse basculer le choix du député, il faudrait un décompte qui ressemble à 8001 votes contre 8000. En plus d'être très improbable, c'est le genre de résultat qui se fera contester, recompter, et ainsi de suite.

Si, au contraire, tu votes pour ton parti préféré, tu vas directement aider son financement, et tu vas augmenter son nombre de votes. Ça ne change peut-être rien à la composition de l'Assemblée Nationale dans le prochain mandat, mais ça va faire une grande différence à moyen terme. Ton vote, aujourd'hui, aide directement le financement, la crédibilité, et le moral de ton parti préféré. Et ça dans 5 ans, ça va faire une grande différence.

En plus, si ton parti préféré correspond vraiment à tes valeurs, tu vas probablement en parler autour de toi, parce que tu vas être fier de ton vote. Il y a plein d'indécis qui vont être contents d'entendre parler de politique en termes humains au lieu de tactiques. Ton vote va se multiplier. Par 5, par 10, et plus vite que tu ne le crois, par 100. Et là tu commences à faire une vraie différence.

Donc moi, je vais voter pour un parti auquel je crois, et qui a besoin de mon vote. C'est ça ma stratégie.

[1] Voyant le nombre de lecteurs, et le fait que je tournais les coins ronds dans ce paragraphe, je l'ai retravaillé le lendemain de sa parution. Voici le texte original:
Mais tu ne vas rien changer au résultat. Tu ne vas rien changer au résultat, parce que dans ta circonscription, vraisemblablement, au moins une dizaine de votes séparera les deux partis en tête. Pour que ton vote ait un impact sur le député élu, il faudrait un décompte qui ressemble à 8001 votes contre 8000. C'est le genre de résultat qui, de toutes façons, se fera contester, recompter, et ainsi de suite.
Théoriquement, en effet, il n'est pas impossible qu'un vote unique fasse la différence.

18 commentaires:

  1. « Pour que ton vote ait un impact sur le député élu, il faudrait un décompte qui ressemble à 8001 votes contre 8000. »

    Belle façon de faire la promotion de l’individualisme, mais en vrai, c’est que collectivement, si nous nous disons, je vais voter « pas-si-pire », afin d’être sûr de bloquer les pirates qui ont placé leurs pions à tous les niveaux de notre État. Parce que s’ils obtiennent un autre mandat, ça en sera fini du Québec. Fini de notre État providence. Fini de nos mesures sociales. Ce sera fini!

    Dans les faits, il y a le PLQ d’un côté qui fait son travail de sape depuis 2003, ce qui nous a coûté au bas mot 3000 milliards (3 trillions?) $, si nous voulons avoir une chance de renverser la vapeur, quelques soient nos valeurs (sauf peut-être si elles sont néolibérales), et courir la chance de récupéré ce qui nous a été volé, pendant qu’il est encore temps… le vote stratégique est nécessaire….

    Dans les faits, en votant pour nos « valeurs », on risque fort de se retrouver avec ce qui est le plus à l’opposé des dites valeurs.

    Malgré ce que les gens disent ces temps-ci, ou du moins malgré ce qu’ils véhiculent dans leurs messages; la politique c’est stratégique, surtout dans un système à un tour comme le nôtre.

    Personnellement, j’ai la chance de pouvoir voter selon mes valeurs et de façons stratégiques à la fois, mais mon vote aurait été le stratégique malgré mes valeurs.

    Et pour les autres, vous pouvez appliquer à La Praisse, il paraît que l’oncle Paul engage!

    Jean Némar

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    1. En effet, si ce qui vous importe avant tout, c'est de déloger un parti, vous devriez voter en conséquence, et votre stratégie semble la bonne. Mon texte s'adresse d'abord à ceux qui, comme moi, ne se sentent représentés par aucun des grands partis. Ceux qui trouvent que leur deuxième choix ne vaut pas tellement la peine.

      Faire un compromis peut valoir la peine. Les gros partis vont vous le rappeler chaque jour de la campagne. Ne pas faire de compromis peut aussi valoir la peine, et c'est ce que mon texte cherche à rappeler.

      Merci pour votre visite et votre commentaire.

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    2. Je retiens une chose de bonne dans tout ça… les gens recommencent à parler politique, malheureusement, ça me semble parfois être de la politique-de-calinours… On a pas le vote à deux tours, mais on va faire comme si… on a pas la proportionnelle, mais on va faire comme si… on aime vraiment pas le « mauvais parti », mais on va faire comme si.

      Merci, de ta contribution au débat, quel qu’elle soit.

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    3. "les gens recommencent à parler politique". Oui et justement.

      À mon avis beaucoup de personnes qui, auparavant, ne se sentaient pas du tout interpellé par la politique, le sont maintenant. Et c'est une excellente chose. Rappelons le médiocre 57 % de participation en 2008.

      Si, cette année, une bonne partie du 43 % restant se disaient maintenant qu'ils voteront pour leurs valeurs (probablement synonyme de QS ou ON), cela pourrait avoir une influence _considérable_ sur l'élection.

      On règle un problème à la source, les choix qu'on fait, individuellement sont plus importants qu'on peut le croire.

      J'ajouterais aussi que les intentions de votes sont extrêmement influencé par les gros médias et il ne parle que de la CAQ, PQ et PLQ. C'est déplorable.

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    4. ... oui mais quand il y a le feu à l'étable, tu regardes pas si le premier seau à porté de main a un trou ou pas, tu le remplis et tu éteints le feu... Après (disons 4 ans après ! ...), tu as un beau jardin, tout en fleur et tu veux l'arroser, alors tu choisis un beau seau sans trou bien sur !!! et tu fais pousser tes fleurs dans le beau jardin ... -Philosophe anonyme de Mont-saint-Hilaire. :))

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    5. Je crois qu'elle est là l'erreur, car n'oublions pas que cela fait 42 ans qu'on alterne entre PLQ et PQ. Il n'y aura pas de vrai changement encore. Des promesses encore des promesses. On se fait avoir à chaque fois et on oublie toujours. Pauvres québécois que nous sommes. Nous sommes responsable de notre propre cynisme politique. Nous en ressortons déçu à chaque fois. Nous sommes désabusés.

      C'est faux de penser que le PQ sera vraiment mieux que le PLQ. On le croyait à chaque fois non? Ils feront leurs conneries à leur tour et les gens vont oublier et voter pour PLQ ou la CAQ la prochaine fois.

      Et à mon avis ça commence maintenant, pas la prochaine fois, car ça fait très longtemps que ça dure. Trop longtemps.

      Si tu as 35% des gens qui votent PQ et 10% la dedans qui auraient voulu voter pour un autre parti, les sondages ne le diront pas. Monsieur/madame tout le monde et aussi les médias n'en parleront pas. Après tout tu as dit par ton vote quel parti tu aimais.

      Aussi, malheureusement beaucoup de gens ne s'intéressent pas à la politique et vote pour les visages qu'ils aiment. Ces gens sont dangereux. Ils regardent les sondages et votent pour "gagner". C'est idiot mais beaucoup de gens sont comme ça.

      Donc si ton parti reste à 2% de vote, comment veux-tu qu'il se fasse connaître dans le futur par l'industrie pop et vicieuse de la politique?

      Il faut nourrir ton enfant pour qu'il puisse grandir en santé.

      Le vote stratégique, c'est un cercle vicieux qui nous mènera jamais à ce qu'on veut vraiment.

      Ne soyons pas naïf. Ne nous laissons pas manipuler. Nous méritons de nous affirmer.

      Il ne faut pas encourager un parti qui ne te représente pas, car tu piles sur tes droits démocratiques, droits que plusieurs peuples dans le monde n'ont même pas.

      Il faut aussi que le vote devienne proportionnel pour que nous ayons le choix de voter avec nos convictions. Système de vote que des vieux partis n'instaurerons jamais pour garder le pouvoir. Option Nationnale mettrait en place ce genre de système proportionnel.

      Comme je disais, chaque choix que nous faisons ont un impact sur le tout. Par exemple: si j'achète un produit au marché, je dis indirectement au vendeur du produit "J'en veux plus". Ça donne du pouvoir au vendeur qui va avoir eu ton argent, qui va produire plus de ce produit.

      Le boycott est la meilleure manière d'arrêter la production d'un produit. Le vendeur ne fait plus d'argent et n'en produira plus. Fin.

      Bref, donner un vote à un parti que tu trouves moyen c'est de l'encourager à rester moyen. Et nous allons continuer à être insatisfait et continuer à dire que la politique c'est juste de la marde.

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  2. Pour en rajouter, car je suis moi aussi contre le vote stratégique:(https://www.facebook.com/notes/caroline-sigouin/le-vote-utile-vraiment/138524839622265)

    Le vote utile, ou vote stratégique, consiste à voter pour le parti ayant le plus de chance de concurrencer un autre parti qu'on veut absolument déloger... même si ce premier ne correspond pas à nos valeurs. Il s'agit d'éviter de diviser les votes n'allant pas au parti dont on souhaite la défaite pour s'assurer qu'il n'obtienne pas le plus de voix, et remporte ainsi l'élection.

    Mais le vote utile est-il vraiment utile?

    En réalité, il y a peu de circonscriptions où la lutte est à ce point serrée que le vote stratégique peut réellement influencer l'issue de l'élection. Par ailleurs, il n'est pas toujours évident de savoir à l'avance si la lutte est véritablement serrée. Une de mes amies a déjà voté d'une manière qu'elle croyait stratégique, et finalement, le candidat pour lequel elle aurait voté, si elle l'avait fait pour ses convictions, a été élu. Elle s'en mord encore les doigts... Et ne peut-on pas se donner les moyens de nos aspirations et envisager que si tout le monde (soi-même en premier) votait selon ses idéaux, le parti de notre choix pourrait l'emporter? Ça s'est vu du temps de René Lévesque. La vague orange aux dernières élections fédérales a été fulgurante... Il faut un début à tout, il faut donner leur chance aux nouveaux partis, sinon, jamais la scène politique n'évoluera.

    Et le vote utile est utile à qui au juste?

    Le vote stratégique profite avant tout au parti bénéficiant de ces votes utiles, et de plusieurs façons. En effet, ce parti obtient éventuellement le pouvoir. Il gagne aussi en crédibilité auprès des médias et de la population, acquérant ainsi une meilleure couverture médiatique, et de meilleures chances de l'emporter aux prochaines élections. Il reçoit également plus d'argent de la part du gouvernement (donc de vos impôts). Car les partis politiques sont financés par l'État proportionnellement aux nombres de votes qu'ils obtiennent. Tous ces avantages que vous donnez à ce parti en votant "utile", vous les refusez au parti qui propose le projet de société auquel vous aspirez vraiment. Et tout ça pour quoi? Pour un gouvernement "moins pire". Vraiment moins pire? Je laisse ces auteurs vous convaincre du contraire :

    http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201207/16/01-4544083-gare-au-leurre-du-vote-strategique.php

    http://alexandreleduc.net/2012/07/28/vote-strategique-ce-bien-mauvais-compagnon/

    http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/356383/la-responsabilite-du-parti-quebecois

    http://www.lecourrier.qc.ca/blogue/voter-strategique-non-merci/

    http://www.ababord.org/spip.php?article14

    Mais comment se sortir du vote utile?

    Vous en avez assez d'avoir l'impression que votre vote compte peu à chaque élection? Alors il faut demander à ce que le mode de scrutin soit modifié de façon à ce que les partis obtiennent un nombre de sièges proportionnel au nombre de votes qu'ils ont recueillis. Comment faire? Vous pouvez appuyer le mouvement Démocratie nouvelle (http://www.democratie-nouvelle.qc.ca), écrire à votre député, organiser une manifestation, faire circuler une pétition ou... voter pour un parti qui s'engage à une telle modification, comme Québec solidaire, Option nationale ou le Parti vert.

    Bref...

    Si (et je dis bien si) le vote stratégique peut être "utile" à court terme en nous permettant d'éviter le pire pour quatre ans, il nous condamne au (pas tellement) moins pire ad vitam æternam en sacrifiant le mieux! Car voter stratégiquement pour un parti qui ne s'engage pas à modifier le mode de scrutin, c'est perpétuer ce même système politique qui vous pousse, non sans réticences et dédain, à opter pour le vote stratégique.

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    1. Aux dernières élections QS a « volé » au moins 4 comtés au PQ, résultats, le gouvernement libéral de John James est resté majoritaire, malgré les défections... Et combien de candidats QS ont pu être députés? Un. La politique, c'est stratégique...

      Et ceux qui me parlent de votes « émotifs » sont, la plupart du temps, à gauche... Donc, en quelque sorte, question d'utiliser un raccourci utile, mais pas tout à fait exact, pour l'État providence...

      Or, un autre mandat PLQ = la fin de l'État providence et le début d'une ère très sombre pour le Québec...

      Mais bon... dans 4 ou 5 ans, on chantera la même chanson, pas vrai?

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    2. Je vais citer Jean-Martin Aussant, crédibilité : 10/10 absolu :

      Si on vote X pour déloger Y, et qu'ainsi, X est élu, eh bien, quatre ans plus tard, on va devoir "stratégiquement" voter encore X pour ne pas que revienne Y. Roue infernale, sans fin, si on perpétue ce badinage.

      Vote stratégique = vote de peur
      Vote de conviction = vote de coeur

      Les Québécois sont peureux ? On a pourtant beaucoup d'aplomb !

      Regardons nous, nous-mêmes : sommes-nous à ce point craintifs ? NON ! Entre deux élections, on en a, de l'aplomb. Pourquoi n'en aurait-on pas au scrutin aussi ? Simple, si simple.

      HEY ! La démocratie ne tient absolument pas à un X sur un feuillet une fois à tous les quatre ans !

      HEY ! Avec la crise sociale qu'on vit depuis le printemps, nous avons une chance en OR de changer enfin les choses ! Le cours de la politique archaïque.

      HEY ! Je suis écoeurée de la politique actuelle. Suis-je la seule ? NON... Il y a tout plein de gens, sur Twitter et sur Facebook, qui voteront Option Nationale ou Québec Solidaire.

      Moi, je vais vers Option Nationale, car, pour citer Catherine Dorion, quand tu as lu le programme, tu ne peux plus regarder ailleurs... Parce que c'est crédible, rafraîchissant, humain, juste, loyal. Jean-Martin Aussant est la personne qu'il nous faut pour décréter la proportionnelle, la souveraineté et la gratuité scolaire, entre autres enjeux.

      Ce n'est pas rien ! Vivement le 4 septembre, je ne raterai pas cette chance là ! Pas question de repousser le tout dans 4 ans, sachant que PQ et PLQ ont été élu tour à tour depuis des décennies. Qu'ont-ils à promouvoir, ces exposés aux médias ? Des écorchements. Crédibilité nulle !

      Le choix est clair : hors de question de voter PQ !

      Le PLQ, il est foutu d'avance, nul besoin de besogner à le déloger, c'est tout juste si Jean Charest ne laisse pas tout tomber avant la date des élections, qui sait !

      Au plaisir

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  3. « Ça s'est vu du temps de René Lévesque. La vague orange aux dernières élections fédérales a été fulgurante... Il faut un début à tout, il faut donner leur chance aux nouveaux partis, sinon, jamais la scène politique n'évoluera. »

    Tu oublies deux faits majeurs ici, volontairement, ou pas.

    1. Dans le temps de René Lévesque, ça a pris 8 ans avant qu’il soit élu (deux mandats libéraux).
    2. La vague orange a été, à mon avis, fabriquée par des médias (dont La Praisse), avec des sondages web non probabilistes. Et les Québécois ont fait un vote qu’il croyait stratégique-émotif par ignorance de la situation réelle. Les Québécois ont cru pouvoir renverser le gouvernement Harper en votant pour un parti (qui selon nos médias (Québécois) avait une chance de prendre le pouvoir) fédéraliste-centralisateur. Résultat : Harper reprend le pouvoir de façon majoritaire et sans le Québec, on ne pouvait imaginer pire scénario à moins d’être fédéraliste et conservateur ou indépendantiste et croire qu’à force de politique anti-Québec, les Québécois vont se réveiller et faire l’indépendance. Résulat (aussi) : nous avons troqué des députés d’expérience qui défendait les intérêts du Québec et sonnait l’alarme c’était le temps contre une bande de poteaux non-expérimenter dont un professeur de karaté et une « gamebleuse » de Las Vegas… Résultat (finalement) : le Québec a perdu tout poids politique au Canada.

    Mais là :

    1. Nous n'avons pas 8 ans à perdre, l'heure est grave.
    2. Les médias ignorent complètement ON et partiellement QS (pas de vague à l'horizon).

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  4. Debout! Comme le dit Québec Solidaire.

    Cessons de débattre s'il faut voter stratégique ou non. Je ne comprend même pas que des gens puissent cnosidérer un vote stratégique avant le 1er septembre. Ça bouge une campagne, alors bougez aussi et faites valoir vos idée!

    Oui, cessons de débattre de cette futilité, et si un gouvernement obtient une majorité à 30%, 40% des voix, et bien le 5 septembre, allons marcher, allons crier : Ce n'est pas de la démocratie, nous n'y croyons plus, nous n'en voulons plus. ! Ne nous reconnaissons pas la légitimité de ce gouvernement.

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    1. C'est bien beau tout ça... mais pendant qu'on prend la rue et que nous ne reconnaissons pas la légitimité du gouvernement. Les milliards s'envolent et eux sont au POUVOIR... Oui, oui... Le pouvoir...

      Question comme ça, pour vous, quels sont les principaux enjeux de cette campagne électorale?

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  5. Et question comme ça, aussi... Jérôme, habites-tu vraiment en Allemagne?

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    1. Oui, mais depuis moins de deux ans. Je voterai donc par la poste.

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  6. "Belle façon de faire la promotion de l’individualisme, mais en vrai, c’est que collectivement, si nous nous disons, je vais voter « pas-si-pire », afin d’être sûr de bloquer les pirates qui ont placé leurs pions à tous les niveaux de notre État. Parce que s’ils obtiennent un autre mandat, ça en sera fini du Québec. Fini de notre État providence. Fini de nos mesures sociales. Ce sera fini!"

    Ouhla, ça sent la tragédie grecque tout ça! Prochaine étape d'un gouvernement majoritaire, les camps de travail forcés et le retour de la domination religieuse dans nos institutions.

    Blague à part, ça sent surtout la peur de voir le PQ se faire gruger des parts du gâteau. Cependant, cette peur est aussi bien réelle chez les libéraux. Nous n'en parlons pas tant, mais la CAQ et l'abstentionnisme va venir gruger une bonne partie de la base électorale de ceux qui votent traditionnellement libéral. La "division des votes" (ou comment se défaire de notre bipolarité politique) se fait au dépend des deux partis échangistes depuis 40 ans et non seulement du côté du PQ.

    Vous dites que de ne pas voter stratégique mais plutôt selon nos valeurs est un vote individualiste? Premièrement, un vote, c'est, en effet, personnel. Deuxièmement, nos valeurs proviennent plus souvent qu'autrement de notre environnement social. Si un petit parti colle à nos valeurs, il risque fort de rallier aussi celle d'une partie de notre environnement social. Si on votait toujours de manière intègre et honnête (au lieu de voter stratégique afin de toujours remettre les même partis au pouvoir ce qui, à mon avis, est très individualiste)nous n'aurions pas ce débat sur la "division des votes" et des votes stratégiques.

    David Guillemette

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  7. Je trouve ça hot qu'un vote pour le parti pas-si-pire va «vraisemblablement rien changer au résultat», tandis qu'un vote pour mon parti préféré va «se multiplier par 100»

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    1. Bonjour Enantiodromia. La portée du vote ne dépend pas directement du parti. Le raisonnement est que si je suis fier de mon vote, je vais en parler autour de moi, et je vais propager mon opinion dans mon entourage. Est-ce aussi ce que vous dîtes dans votre commentaire?

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  8. Corrigez-moi si je me trompe mais ça fait très peu de temps que l'internet est aussi répandu, utilisé et facil d'accès. Le vote stratégique de cette précision s'est vu une fois et c'était lors des dernières élections fédérales. On a assisté à du jamais vu, le Québec (presque) entier s'est allié pour déloger Harper et même si on n'a pas eu les résultats recherchés, le Québec s'est fait entendre et a changé l'équilibre du vote (pour le mieux ou pour le pire) mais pour une fois, il y a eu un impact et un changement majeur sur la scène politique nationale. Maintenant, nous avons besoin de montrer à nos politiciens provinciaux que nous ignorer et nous voler ne sera plus toléré. Mettre Charest dehors devient presque symbolique en démontrant aux futures élus de cette province que ce comportement ne sera plus toléré par les Québécois et qu'on a les outils pour le déloger malgré les tactiques marketing de plus en plus raffinées et manipulatrices. La stratégie n'a jamais été aussi accessible et précise grâce à l'accessibilité à l'internet! Ne commettons pas l'erreur de Coyote qui abandonne sa tactique la première fois qu'il la tente pour caputurer Road Runner (Bip-bip). Profitons-en dabords pour déloger ce corrompu et ensuite on discutera de la prochaine étape à suivre dans la bonne direction...

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